+ Box de Maestro +

Feuille de Points

Chékina s’était levée aux aurores, comme à son habitude. Pour elle, pas besoin de réveil pour qu’elle se lève : son horloge interne travaillait pour elle. Elle sortit donc de son petit cabanon, situé à proximité des autres habitations réservées aux propriétaires de Stand By Me, et se dirigea vers les écuries. Elle était toute exitée à l'idée de voir Maestro, son nouvel étalon. Elle arriva dans la première allée, et se dirigea vers le box de son cheval.
Celui-ci était tranquillement en train de mâchouiller sa paille. Doucement, Chékina l'appela:

"Maestro..."

L'étalon releva fièrement sa tête, et la jeune fille pu le contempler dans toute sa splendeur. C'était un magnifique animal, puissant, musclé, le regard arrogant. Sa robe reluisait, et sa longue crinière ondulait légèrement. Depuis toute petite, Chékina avait toujours eu un faible pour les chevaux Espagnols, et voilà qu'elle en possédait un désormais ! Le cheval, ne la connaissant pas, s'approcha d'elle. Elle tendit sa main, il la renifla, et y mit un petit coup du bout de son nez. Elle caressa son chanfrein, et passa ses doigts dans sa crinière. Elle sentait sous ses doigts l'étalon qui, se sentant admiré, tendait ses muscles, d'un air de "m'as-tu vu". Elle sourit.

"Toi, t'es un vrai étalon !"

Elle se décida d'entrer dans le box, pour voir comment il réagirait. A sa grande surprise, Maestro la testa directement: il coucha ses oreilles en arrière, fit mine de la mordre, et se leva légèrement sur ses postérieurs. Chékina haussa la voix, et se dirigea vers son arrière-main, le bras du côté de la tête du cheval faisant le "canard" pour le repousser s'il tentait de la mordre, et l'autre plus dirigé vers sa croupe, le touchant s'il ne bougeait pas ses hanches. Elle le fit tourner ainsi, puis s'arrêta quand elle n'avait plus besoin de le toucher pour bouger ses pieds. Elle attendit un instant pour voir sa réaction. Maestro se contenta de secouer sa tête. Mais quelques instants plus tard, il recommença ses mimiques. A tous les coups, il voulait tenter de prendre la place de dominant. Idem, elle bougea les hanches du cheval. Comprenant peu à peu, il se calma. Elle pu ainsi s'asseoir dans son box, et le comtempler. Il était retourné à sa paille. Au bout de longues minutes, il approcha sa tête de la jeune fille. Elle déposa sa main sur son bout de nez, puis ses joues, et lui caressa l'encolure. Elle lui murmura quelques mot à l'oreille.

"T'es un beau gosse..."

Puis, elle se releva, lui fit un petit bisou sur son chanfrein, et repartit.

Aujourd'hui, Chékina avit prévu un bon programme afin de commencer réellement la relation d'entente avec son cheval. Pour cela, elle prépara bien son sac à dos: licol américain, longe d'environ 3m, carrot stick, et quelques carottes. Avant de sortir de son cabanon, elle remontra à Acajou la chatière pour qu'il puisse sortir q'il le désirait, et partit, se dirigeant gaiement vers la Première Allée.
Arrivant devant le box de l'étalon, elle l'appela doucement:

"Maestro, vient me voir mon beau gosse..."

L'étalon releva la tête, et s'approcha d'elle. Elle posa sa main sur ses doux naseaux, et le caressa. Se hissant sur la pointe des pieds, elle allongea son bras afin qu'il puisse lui gratouiller le garrot. Comme seule réponse, il étendit son encolure, et se mit à baver. Cela fit sourire la jeune fille. Puis elle entra dans son box, et caressa l'étalon sur l'encolure. Hésitant, il se décida finalement à poser affectueusement sa tête dans les bras de la jeune fille. Elle sourit, et lui gratouilla le garrot. Mais elle sentait que l'étalon frémissait d'impatience, et la réponse à ce frémissement se fit quelques instants plus tard, alors qu'elle se retournait pour aller chercher son licol: l'Espagnol fit quelques pas rapides vers elle, et fit mine de la mordre.

"Ah, ça non !"

Et elle lui fit bouger ses hanches, puis ses épaules. Elle savait qu'il faudrait faire preuve de patience. Après tout, ils ne se connaissaient pas depuis très très longtemps... Quand elle eut arrêté, elle lui laissa comme d'habitude un petit temps pour réfléchir à ce qu'il venait de faire... et remarqua qu'il était en train de mâchouiller ! C'était le signe qu'il assimilait quelque chose. Lorsqu'il eut fini, elle lui passa son licol, et l'emmena dehors. L'étalon était un peu distrait par les juments présentes dans l'Ecurie, mais ce passage se déroula sans incident. A la sortie de l'allée, Maestro tente timidement de passer devant la jeune fille, mais elle donna une sacade sur la longe, et le fit reculer. Puis, elle l'emmena dans un rond de longe, pas très loin de l'écurie. Elle le fit marcher un peu partout pour qu'il se dégourdisse les jambes et puisse s'échauffer un peu. Mais il était très regardant, et pas vraiment connecté avec elle. Après l'avoir fait marché, elle l'envoya sur un cercle au trot, assez éloigné d'elle, puis le fit revenir vers elle, et ne lui demanda plus rien. Elle lui laissa un petit temps de confort, puis répéta l'opération plusieurs fois. De temps en temps, elle le caressait quand il venait auprès qu'elle, ou alors elle le laissait simplement tranquille. Au bout d'un moment, Chékina remarqua qu'il mâchouillait. Elle le laissa finir, puis lui gratouilla le garrot, et se mit à marcher dans le rond, laissant beaucoup de mou à la longe. Et là, ce petit travail de connection opéra: hésitant d'abord, il finit par se décider à la suivre. Elle s'arrêta et lui donna une carotte. L'étalon la croqua avec délice. Puis, elle se remit à marcher un peu partout. L'étalon la suivait, bien qu'il était parfois un peu distrait. Enfin, cela n'était que le début. Avec un travail réguilier, la jeune fille était persuadée qu'ils pourraient établir une véritable connection ensemble.

Elle lui gratouilla une nouvelle fois le garrot, et sortit du rond de longe pour l'emmener brouter. Il y avait du soleil, et un rayon dansait sur sa robe. Elle aurait bien voulu essayer de le panser un peu, mais elle préférait attendre que leur relation soit sûre. Puis, elle le ramena au box, et lui fit de gros bisous, le félicitant de la voix avant de partir.